ENDOMETRIOSE : LE PARCOURS D’UNE COMBATTANTE


 On entend de plus en plus ce nom de maladie, L’ENDOMETRIOSE pour autant, elle resterait assez peu connue et reconnue. 

Les femmes atteintes  ( 1 sur 10 en âge de procréer ) vivent avec des douleurs intenses, et effectuent bien souvent un parcours de combattante pour faire reconnaître leur pathologie (7 ans  environ)  auprès de multiples thérapeutes.

Ce trouble gynécologique figure parmi les plus fréquents : de 5 % à 10 % des femmes en âge de procréer en sont atteintes. L’endométriose est habituellement découverte vers 25 ans à 40 ans, en raison de douleurs pelviennes anormalement intenses  ou d’un problème d’infertilité. En effet, de 30 % à 40 % des femmes atteintes d’endométriose sont infertiles.   Cette maladie serait  la première cause d’infertilité en France. 

L’endométriose n’est pas la même d’une femme à l’autre, voilà pourquoi il est difficile de la caractériser. Mais si vous souffrez d’un ou plusieurs des symptômes suivants de manière chronique, je vous conseille d’aller consulter : 

  • des douleurs intenses, voire handicapantes, avant et pendant les règles, 
  • de troubles digestifs tels que des douleurs à la défécation, 
  • des troubles urinaires, sensations d’avoir une infection urinaire mais avec un bilan négatif, 
  • de la fatigue chronique, 
  • des douleurs pelviennes inexpliquées,
  • des douleurs pendant les rapports ( dyspareunies), 
  • des problèmes d’infertilité malgré des rapports réguliers depuis plus d’un an.

 L’endométriose se caractérise par la présence de muqueuse utérine en dehors de la cavité utérine.

Malheureusement ,  ce tissu, peu importe où il se trouve dans le corps, réagit aux fluctuations hormonales du cycle menstruel. Ainsi, tout comme la muqueuse utérine, il s’épaissit , se décompose , puis « saigne » chaque mois. 

Cependant, lorsque ce tissu se situe à l’extérieur de l’utérus, comme c’est le cas chez les femmes atteintes d’endométriose, les saignements n’ont aucune issue vers l’extérieur du corps. 

Le sang et les cellules endométriales qui se détachent irritent et enflamment  les organes avoisinants et le péritoine (la membrane qui renferme les organes de l’abdomen). Cela pourrait  aussi entraîner la formation de kystes (de la taille d’une épingle à celle d’un pamplemousse), de tissu cicatriciel, ainsi que d’adhérences  reliant les organes entre eux et causant des douleurs quasi-permanentes.

 

Où les tissus d’endomètre se forment-ils?

Très fréquemment :
- sur les ovaires,
- sur les trompes de Fallope,
- sur les ligaments soutenant l’utérus,
- sur la surface extérieure de l’utérus.
Souvent sur les organes avoisinant  comme les intestins, la vessie  ou les les reins.                                                                                                                                                                                                            Plus rarement,  à des endroits très éloignés de l’utérus, comme les poumons, l’estomac, les bras ou les cuisses.

                                                             Exceptionnellement dans la boîte crânienne.


LE MOT D’ORDRE  SERAIT  DE  "VIVRE AVEC "

 L’ENDOMETRIOSE, en plus d’être une maladie peu connue, est associée à quelques idées reçues :

 

  • "Elle pourrait être guérie par la grossesse "  >>>  Malheureusement, c’est faux : l’absence de règles durant la grossesse représente seulement une pause dans cette maladie. La majorité des symptômes réapparait lors des menstruations.
  • "Avec la ménopause, tout irait mieux" >>> Faux encore : l’arrêt des règles va empêcher l’évolution de la maladie et une partie des lésions vont disparaître. Celles qui restent elles continueront à occasionner des douleurs.

 

On ne guérit jamais vraiment de l’endométriose, il faudrait donc apprendre à vivre avec. Dans certains cas, on pourrait, grâce à une cœlioscopie, traiter et limiter les lésions chirurgicalement, mais souvent elles reviennent ou il en reste car difficiles à éradiquer. 

 

Il serait donc nécessaire d’avoir des clés pour soulager les douleurs invalidantes. Elles concernent 70 % des femmes victimes d’ENDOMETRIOSE..Ces conseils s’appliquent également à toute personne souffrant de dysménorrhée (douleurs pendant les règles) même si l’étiquette ENDOMETRIOSE n’a pas été posée.

 

RELAXER  -  RELACHER

Souvent , en  première intention, des médicaments antalgiques et/ou  anti-inflammatoires peuvent être proposés par les médecins rencontrés. La prise de contraceptifs hormonaux pourrait aussi calmer les douleurs des règles, voire même les annuler en prenant des contraceptifs progestatifs qui bloquent les règles.

 

Cependant, des techniques plus naturelles ont  aussi fait leurs preuves : une bouillotte chaude, des séances d’ostéopathie qui aideraient à redonner mobilité à votre corps et votre bassin ou de kinésithérapie ciblée,  des séances de TENS (neurostimulation transcutanée) mais également la pratique du yoga, de la respiration consciente et de la méditation guidée ou Mindfulness.

 

Ces techniques permettent de se relaxer et de relâcher les tensions physiques, mentales et émotionnelles  liées aux douleurs.


 MON  APPROCHE NATUROPATHIQUE 

 

 Modifier son alimentation, pratiquer une activité physique régulière, mettre en place un suivi par des professionnels à votre écoute et selon vos affinités (psychologue, acupuncteur, sophrologue , hypnothérapeuthe ….) auraient  tendance à améliorer la qualité de vie de la personne atteinte d’endométriose. Une complémentation micronutritionnelle  adaptée à chacune pallierait aux dommages et aux carences. 

Le soutien des proches  permettrait un meilleur vécu de cette maladie parfois très handicapante et souvent peu comprise.

 

REVISION ALIMENTAIRE

"Eteindre le feu alimentaire "  en réduisant l’inflammation qui reste un facteur aggravant de l’ENDOMETRIOSE et qui met à rude épreuve le système immunitaire. 

 

  • Privilégier un alimentation alcalinisante, le "fait maison" avec des produits simples, frais et de saison.
  • Inviter les poissons gras à votre table 2 fois par semaine au minimum (Oméga 3 anti-inflammatoires)
  • Manger des légumineuses  (protéines végétales et minéraux)
  • Abuser de la CANNELLE  et du CURCUMA si vous en appréciez le goût

 

  • Bannir tous les excitants  "doudou d’adulte"  (Café, Thé, Tabac, Alcool …)
  • Attention au lait de vache pas pour le lactose (Sucre)  mais pour la caséine, protéine pro-inflammatoire,
  • Traquer les sucres raffinés industriels  toujours rajoutés dans les produits emballés… Lisez les étiquettes !
  • Prudence avec les graisses animales saturées pro-inflammatoires. Il en faut un peu, mais pas trop. 
  • La question du gluten reste ouverte : testez et écoutez votre corps.
  • Prudence avec les épices fortes ( poivre, piment, paprika, curry )
  • Surveiller les phyto-oestrogènes car l’ENDOMETRIOSE est hormono-dépendante , par précaution limiter le SOJA , le LIN et le TREFLE ROUGE ainsi que les perturbateurs endocriniens. Faites le tri dans vos boîtes plastiques, produits d’entretien et cosmétiques.

 

 

Pour éteindre le feu intérieur que provoque et propage l’ENDOMETRIOSE, apportez régulièrement de l’eau ou de la tisane tout au long de la journée en dehors des repas. L'EAU EST VOTRE SOLVANT PURIFIANT.

 

REVISION  PHYSIQUE 

L’activité physique n’améliore pas seulement le bien-être, elle a un effet positif et favorable sur l’ensemble du corps et la santé en général.  Déverrouiller  son corps permet d’activer les échanges cellulaires et circulatoires, de mieux supporter la douleur. 

En bougeant le corps sécrète des endorphines, les morphines naturelles du corps, on stimule des voies de contrôle de la douleur et pour finir on détourne son attention.

 

Cependant, lorsque les troubles liés à l’ENDOMETRIOSE, sont particulièrement forts, il faut savoir adapter son plan d’entrainement à ses symptômes. Et parfois se mettre totalement au repos.

Chaque femme trouvera ses propres bénéfices respiratoires et posturaux dans LA MARCHE,  le YOGA, le PILATES, et bien d’autres activités physiques ou sportives 

REVISION MENTALE 

Le stress est lui aussi un générateur d’inflammation qui nourrit la douleur. 

 

ACCEPTER  l’ENDOMETRIOSE ne veut pas dire la cautionner mais accueillir cette simple réalité afin de vous en détacher et décrocher de la souffrance mentale que vous vous imposez.  En effet  refuser la réalité, c’est créer un conflit intérieur, une lutte  perpétuelle contre vous-même qui vous épuise et génère insidieusement un stress chronique inutile.

 

Votre perception de vous-même devrait évoluer. Vous ne serez jamais réduite à votre ENDOMETRIOSE . Accepter n’est pas se résigner, mais comprendre les mécanismes et se donner les moyens d’agir positivement  pour vous, surtout quand  les douleurs viennent gâcher votre quotidien.

RELAXATION, MEDITATION, SOPHROLOGIE, HYPNOSE, MASSAGES ou encore  DISCUSSIONS sont autant d’outils à tester afin de trouver VOTRE réplique "anti-stress ". 

 

Prenez du temps pour vous : 10 minutes de respiration consciente pourrait vous permettre de lâcher prise et de rebooster votre mental. 

UN OUTIL DE PLUS COTE PHYTOTHERAPIE

 

Des nombreuses plantes  décongestionnantes et anti-inflammatoires pourraient vous soutenir en cas d’ENDOMETRIOSE. ALCHEMILLE, MELISSE, GATTILIER, FRAMBOISIER, CURCUMA,  CASSIS, BROCOLI, BASILIC  EXOTIQUE , THE VERT, PIN , REGLISSE seraientt vos alliées  prises en tisanes, en Extrait de Plantes Standardisée (EPS) ou sous forme d’Huile Essentielle  (HE) ou d’Olfactothérapie. 

 

Nous trouverons ensemble  VOTRE  stratégie  PHYTO  afin de rééquilibrer les axes importants de cette problématique :

  • Les excès d’oestrogènes
  • Le stress oxydatif
  • L’inflammation
  • La congestion utérine et ses crampes
  • Les pertes hémorragiques

 

DONNONS NOUS LES MOYENS 

 

Julie Gayet, Imany, Lorie, Laetitia Millot, de nombreuses personnalités se sont mobilisées ces dernières années pour soutenir les associations qui font entendre la voix des femmes atteintes d’endométriose.
Leur engagement a permis une meilleure prise en compte de la maladie dans les programmes de recherche mais aussi dans la prise en charge.Le ministre de la Santé vient d’ailleurs de confier une mission à Chrysoula Zacharopoulou, députée européenne et gynécologue pour élaborer une stratégie nationale contre l’endométriose. Avec des propositions attendues pour la fin avril.

Parmi les associations : EndoFranceInfo-Endométriose, EndomindEnsemble contre l’endométriose , Mon Endo ma souffrance,  S-Endo (suisse) …


POUR MA PART,   LE PLURIDISCIPLINAIRE SERAIT  UN ATOUT …

  • Manon GARIOUD  -  Ostéopathe  spécialisée Endométriose et  Douleurs Pelviennes
  • Christelle ALLOUARD  -  Sage-Femme
  • Dr Géraldine DANTIN-GAIRARD  -  Acupunctrice
  • Dr Simon DUCOULOMBIER  -  Gynécologue spécialisé
  • Dr Béatrice CUZIN  -  Gynécologue spécialisée
  • Juliette CACERES  -  Kinésithérapeute pelvienne
  • Marion SAUNIER  -  Psychologue
  • Kevin POULETTE  -  Hypnothérapeute

 

"Prenez soin de vous , vous êtes la mieux placée et vous le méritez !"

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